« En ce moment, c’est un excellent moment pour être enseignant de français. »
Enseigner le français est passionnant, surtout en Colombie-Britannique. Pour célébrer le Mois de la Francophonie, nous avons consulté Cheryl Edge, experte en immersion française. De 1988 à 2014, elle a enseigné en immersion avant de devenir directrice d’école jusqu’en 2021. Actuellement gestionnaire du recrutement chez Make a Future, elle est dédiée à recruter une nouvelle génération d’enseignants.
Pouvez-vous nous faire part de votre perception de l’évolution de l’enseignement du français en Colombie-Britanniqueau fil des années ?
En janvier 1988, la demande pour les enseignants en immersion française était élevée. Diplômée de l’Université Simon Fraser, j’étais l’une des rares anglophones parmi une cohorte francophone.
À l’époque, les classes d’immersion française représentaient un tiers des offres, avec des tensions liées aux disparités de financement et une perception d’élitisme qui compliquait les relations avec le personnel anglophone.
Comment cela s’est-il amélioré ?
Tout au long de mon parcours en immersion française, j’ai rencontré succès et défis. Au fil des ans, j’ai constaté une évolution notable dans les attitudes envers les programmes d’immersion.
Autrefois considérées comme des offres de niche, ces programmes sont désormais des opportunités éducatives précieuses, soulignant l’importance croissante du bilinguisme en Colombie-Britannique.
Ainsi, mes expériences en classe ont confirmé que l’éducation bilingue enrichit l’expérience éducative et favorise la compréhension interculturelle.
Comment percevez-vous l’avenir de l’enseignement du français en Colombie-Britannique ?
Les opportunités sont nombreuses en raison de la demande croissante pour l’enseignement en immersion française. En effet, les chiffres récents montrent une augmentation notable de 7% des inscriptions au cours de la dernière décennie. Si cette tendance se maintient, nous pouvons nous attendre à voir de plus en plus de personnes bilingues dans la province. Ce changement démographique promet des avantages dans de nombreux domaines, notamment culturel et économique.
Cependant, malgré ces opportunités, des défis persistent, notamment le manque de personnel dans le secteur de l’éducation. Trouver des enseignants reste un problème urgent, reflétant une situation mondiale plus large.
Néanmoins, il y a des raisons d’être optimiste. Les efforts pour améliorer les programmes d’immersion française sont en plein essor, avec davantage d’incitations, de financements et d’enthousiasme. En tant que gestionnaire du recrutement bilingue chez Make a Future, je développe des stratégies pour attirer des talents francophones et surmonter ces défis.
Comment est le marché du travail pour les enseignants de français aujourd’hui ?
Que vous recherchiez un poste d’enseignant en FLS, en immersion française ou en FFL, les opportunités sont nombreuses. Environ 50 de nos 60 districts offrent l’immersion française, tous les districts offrent le FLS, et le CSF compte près de 50 écoles dans toute la Colombie-Britannique. C’est donc un excellent moment pour être professeur de français.
Quelles sont les questions fréquentes des jeunes candidats lors des recrutements universitaires ?
Les candidats à l’enseignement sont généralement impatients de connaître le processus de candidature, ce que recherchent les employeurs et ce qui les distinguera. Ils veulent en savoir plus sur les exigences linguistiques et le processus d’entrevue.
Quels sont les conseils pour vous assurer de vous démarquer et être embauché en tant que professeur de français ?
Lors de la création de votre profil Make a Future, téléchargez tous les documents requis, y compris vos rapports de stage et références. Adaptez votre lettre de motivation aux valeurs du district et ajoutez un portfolio. Votre profil est la première impression que vous donnez à l’employeur.
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